Prière pour les autres: « Ouvrir des canaux dans le ciel ».
J’imaginais récemment – je ne crois pas l’avoir écrit – que prier pour quelqu’un, c’est un peu comme lancer, intérieurement, un bras « spirituel » vers elle, la toucher en somme, de loin. Et on peut alors penser à la personne: je prie pour X, je prie pour Y, etc., en se projetant intérieurement vers elle, de même qu’on la toucherait avec la main si elle était présente.
Mais en fait c’est Dieu qui agit: et donc ce n’est pas notre bras qui compte, mais la force de Dieu à qui nous ouvrons une route par notre disponibilité. Nous ouvrons des « canaux dans le ciel », et c’est l’action de Dieu qui y passe.
Cette nuit – enfin, dans les moments où je ne dormais pas ;-) – une image un peu différente m’est venue: j’ai imaginé (peut-être influencé par le fameux texte de Thérèse de Lisieux sur l’arbre inversé) que chacun de nous a toute une série de « racines » au dessus de nous, dans l’au-delà, et que ces racines peuvent se rejoindre: je me représente mes « racines », et de même celles de telle personne; et j’imagine que ces racines ont des radicules qui peut-être par endroit se rejoignent, début de communion des saints (cf. la fin de mon texte sur le salut). Et quand je pense à ces racines qui se rejoignent, j’imagine la lumière de Dieu qui les éclaire, la force de l’Esprit qui « réchauffe ce qui est froid, baigne ce qui est aride, lave ce qui est souillé » (« Veni Sancte Spiritus »).