La récente mise à pied d’un évêque australien qui s’interrogeait sur la question de l’ordination des femmes m’amène, au-delà de ma difficulté à garder mon calme, à réfléchir sur le développement rampant de l’infaillibilité à travers des décisions de Jean-Paul II, appuyé par celui qui était alors le Cardinal Ratzinger. Un texte de John Allen (en) m’a aidé à faire le point.
Il est déjà surprenant de découvrir que c’est le Concile Vatican II qui a ouvert la porte! Dans la constitution “Lumen Gentium”, le paragraphe 25 prévoit que le Pape puisse proclamer, “par un acte définitif”, “un point de doctrine touchant la foi ou les moeurs”. En 1994, Jean-Paul II publie la lettre apostolique “Ordinatio Sacerdotalis” qui affirme que l’Eglise “estime ne pas avoir autorité pour conférer le sacerdoce aux femmes” et que “cela doit être considéré ainsi définitivement par tous les fidèles”.
C’est quelques années plus tard (1998), à l’occasion du Motu Proprio “At tuendam fidem” et de la “note doctrinale” qui l’accompagnait, qu’est apparu clairement le fait qu’il s’agissait d’infaillibilité… Et la liste des sujets mentionnés est large.
Le cardinal Ratzinger a expliqué à l’époque (cf texte de J. Allen cité plus haut) que cela concernait des doctrines reliées aux vérités de foi soit par des relations historiques (exemple: l’invalidité des ordinations anglicanes), soit par des relations logiques (cas de l’ordination des femmes notamment).
C’est ce dernier point qui m’inquiète, la notion de relation logique étant floue: le réel ne s’énonce jamais en termes “logiques”, et on peut “démontrer” facilement une chose et son contraire.
J’attends en tremblant la prochaine décision “irrévocable” d’un Pape…
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Méta
L’Eglise estime ne pas avoir autorité pour conférer le sacerdoce aux femmes… C’est les paroles d’un pape qui en fait bien que béatifié(était-ce nécessaire?) ne sait pas prendre une décision de peur sans doute des réactions de l’aile droite dans l’Eglise…
On oublie que Jésus était accompagné dans ses voyages par des femmes et qu’il avait une attitude asez révolutionnaire pour l’époque
(la samaritaine, Marie-Madelaine). Cela ne peut mal d’arriver actuellement car je pense que comme d’habitude c’est une question de pouvoir….Céder une sphère d’influence aux femmes priveraient ces
cardinaux d’une partie de pouvoir….
L’attitude de l’Eglise dans le domaine des prêtres pédophiles en est un autre exemple…. C’est l’Eglise qui doit décider que faire avec sa brebis perdue…. Si actuellement elle a l’air de changer un peu d’avis en disant qu’il faut les dénoncer civilement si j’ai bien compris, c’est certainement à son corps défendant! En Belgique par exemple les prêtres sont payés
par l’Etat. Dans les médias on remet cela en question!!!!!
Comme d’habitude tout tourne autour de l’argent et du pouvoir…
C’est dommage