Un prêtre, à propos d’un événement important, nous dit dans son homélie: « Il faut vraiment demander au Seigneur de donner son Esprit aux Evêques (etc) « .
Ce n’est pas du tout ma conception de la prière ni de la façon dont le Seigneur agit!
Est-ce que la tension que nous mettrons dans notre prière va influer sur la façon dont le Seigneur va agir?
Le Seigneur veut agir! Il veut donner son Esprit, sans limites!
C’est la formulation que je critique (« il faut vraiment.. »), mais pas l’importance de la prière.
La prière nous ouvre à ce que le Seigneur veut: elle devrait me semble-t-il, dans un cas comme celui-là, être louange, contemplation: oui, tournons-nous vers le Seigneur, et entrons dans ses chemins.
Je vois l’ensemble des prières des hommes – je l’ai déjà écrit je crois – comme un vaste voile autour de la terre, qui nous relie les uns aux autres, et qui dit au Seigneur « Oui, nous t’aimons, fais ta volonté en nous! »
Le reste, et en particulier la tension ou l’inquiétude, n’est pas de même niveau: c’est la rançon inévitable de la faiblesse de nos psychologies.
La meilleure prière, à mon avis, est confiance.
Mais cela ne veut pas dire qu’elle est sans importance et qu’elle n’agit pas: nous participons au « voile » dont j’ai parlé. En accueillant l’oeuvre de Dieu nous lui permettons de venir dans le monde.