Ce billet amical, mais quand même un peu critique, s’adresse aux chanteurs qui, lors d’une messe, chantent trop vite.
Qu’il s’agisse par exemple du chant accompagnant la communion, ou bien-sûr du psaume, on a l’impression parfois que le chanteur ne pense pas aux paroles qu’il est en train de chanter ou de faire chanter: il chante, trop vite!
Alors qu’il s’agit de moments méditatifs, où le chantre doit prier, et porter la prière commune par sa façon de prier en chantant. Où l’on puisse entrer dans la prière en s’appuyant sur lui.
Où le chanteur prenne son temps, et exprime par son chant ce que disent les mots !
D’où le titre de mon billet, allusion certes à la route de Gaza (Actes 8,26), mais, d’abord, supplique aux chanteurs:
Priez, et faites-nous prier !
A mon humble avis, ce n’est pas tant une question de lenteur ou de rapidité du chant, mais bien plutôt une question d’articulation pour que les paroles soient bien entendues, voire de scansion dans les psaumes pour éviter le syllabisme…
Merci Michel!
En effet il y a des moments pour des chants assez rapides, mais quand le chanteur débite son psaume, ou surtout, au moment de la communion, s’il ne donne pas le sentiment qu’il prie, je ne suis pas d’accord.
Disons que cela ne me convient pas, et que ce n’est pas comme cela que je chante, tant la plupart des psaumes que surtout le chant de communion. Exemple: « Dieu a mis son corps entre nos mains ». C’est mieux quand c’est dit lentement, je trouve…
Cela dit, je vois qu’en annexe à son carnet de chants, le Chemin Neuf distingue, à un moment, les chants à « rythme rapide » et les chants à « rythme lent »… Et il est vrai qu’une chorale ne peut sans doute pas chanter aussi lentement qu’un soliste peut, à l’occasion, le faire.
Je persiste et signe, Philippe !
Bien sûr il y a des chants dont le tempo doit être plus lent que pour d’autres…
Mais la question n’est pas tant dans le tempo rapide ou lent que dans la dynamique et la souplesse du chant mettant en valeur le texte naturellement sans que cela soit trop cérébral ou intellectualisé !
Cela vaut plus particulièrement pour les psaumes, qui sont faits pour être chantés, « psalmodiés »… j’allais dire « égrenés » comme une prière sans chercher à délivrer un message mais plutôt à toucher le cœur.
De mon très humble point de vue, c’est moins une question de rapidité ou de lenteur que la très juste problématique du sens posée dans la question de départ… la question est comment vais je servir le sens ? Et aussi, dans quelle disposition intérieure vais je aborder le travail préparatoire et pendant la célébration pour servir en « disparaissant » derrière le sens ? Ceci dit je suis d’accord avec le fait que le rythme d’un soliste n’est pas le même que celui d’un chœur…