J’ai toujours un chapelet sur mon bureau, et parfois dans ma poche. J’ai aussi participé quelquefois à des « chapelets » dans une paroisse.
Le chapelet (collectif), tel que je l’ai vu pratiquer, est une récitation assez mécanique, rapide, des mots du « Je vous salue Marie »; cela ne me convient absolument pas. Je suppose qu’il y a des gens qui peuvent prier dans ces conditions, mais pas moi.
J’imagine, et je commence à pratiquer seul, un chapelet ultra-lent: un mot toutes les deux secondes à peu près.
Au rythme d’une respiration très – (pause) – calme – (pause). En détendant le corps.
Bien plus lentement que ce que donne le texte ci-dessous:
Je , (silence) , vous , (silence) , salue , (silence) , Marie, pleine , de , grâce , le , Seigneur , est , avec , vous , (etc)
Regardez ailleurs, et commencez à prier: » Je .. ». Pause . « vous » . Pause . etc.
Les pauses entre chaque syllabe sont un repos, une prière en tant que telle. C’est plus lent, beaucoup plus lent, que le rythme du coeur. Détendez vos bras, votre corps.
C’est un peu comme si vous laissiez chaque syllabe résonner dans votre corps, puis remonter. Pour moi, cela crée vraiment une attitude de paix, de remise de moi entre les mains de la Vierge et du Seigneur. Une attitude de prière.
Je tiens mon chapelet en main, mais en fait je ne « l’égrène » pas: je ne cherche pas à prier « une dizaine ».
Il ne s’agit pas d’agir (de compter une dizaine), mais d’être.
Et à certains moments je me suis dit: mais pourquoi n’est-ce jamais comme cela à l’église?
Je vous « pause » la question ! :-)