Je l’ai déjà écrit ailleurs: je pense que « Après la mort, les travaux continuent« . Par exemple je n’imagine pas que mon père, qui est décédé, soit encore « actuellement » identique à ce qu’il était dans les dernières années de sa vie: il aura continué à progresser spirituellement (ceci naturellement en supposant que la notion de temps existe dans l’au-delà comme pour nous).
Je me représente donc la mort comme une étape, une simple étape.
Au cours de mes études j’ai connu une situation qui me sert parfois de comparaison: après le bac j’ai continué pendant deux années au Lycée, dans une classe préparatoire aux concours d’entrée dans les Grandes Écoles. Je ne savais pas si je réussirais du premier coup les concours d’entrée, ou si je devrais rester une troisième année au Lycée. Et surtout, je n’avais pas la moindre idée de ce que serait la vie « au-delà » du concours: dans l’univers d’une école d’ingénieur.
C’est ainsi aussi que je vois ma vie actuelle. Je ne sais pas combien d’années je vivrai encore sur terre, et au fond cela n’a pas d’importance. Je fais ce que je peux; j’entre peu à peu dans la vie de l’Esprit. Et cela continuera après la mort: elle est juste une étape à franchir, et il s’agira ensuite de poursuivre la montée dans l’Esprit.
Je vis donc en considérant que j’ai devant moi non pas 10 ou 20 ans, mais plutôt 200 ou 300 (ou 3000…). Ce n’est pas pour moi une façon de dire « on a le temps! », mais une simple réalité, le cadre dans lequel je pense.
Et je veux passer chaque heure avec le Seigneur, dans l’amour.