Je reparcours le livre d’Ivan Illich (« La corruption.. ») sur lequel j’ai publié un article cet été. A la page 257 il indique qu’il « est extrêmement difficile (aux hommes modernes – et en particulier aux chrétiens) de concevoir la conscience comme autre chose qu’un appel à une norme (..) ».
C’est à dire que les chrétiens réfléchissent à leurs actions et conçoivent leur « conscience » par rapport à une loi, externe ou interne.
Le bon samaritain, rappelle Illich, n’est pas poussé par une telle obligation de conscience. Mais comme Saint Paul le dit, par l’amour, la foi, l’espérance.
Le livre de Marc Oraison « Une morale pour notre temps » (1964) critiquait vivement les examens de conscience basés sur des listes de choses « permises » ou « défendues ». Illich va plus loin peut-être, et nous invite à entrer dans la folie de l’amour.
Sur ce sujet voir éventuellement mon exposé: « Sagesse et folie du christianisme -Une étude du début de la 1° lettre aux Corinthiens » (pdf)