Oui, j’ai une dette envers Dieu: je lui dois beaucoup. Il m’a tant donné, et me donne tant.
Supposons que j’aie, pour ma part, rendu de grands services à quelqu’un que j’aime, et qu’il me dise « Je ne sais pas comment te remercier ». Je lui dirai peut-être: « C’était un plaisir! Je t’aime! »
C’est cela que Dieu nous dit!
Le texte de Matthieu parle des dettes que nous avons envers Dieu. Mais au lieu qu’il faille que je lui demande de me « remettre » ces dettes, je comprends que Dieu me dit: « Ne t’occupe pas de la dette que tu as envers moi: tu vas voir, tu ne penseras plus qu’à l’amour si tu vis vraiment en moi. »
« Mais, ajoute-t-il, il y a une condition, un passage obligé pour vivre dans cet amour: c’est que tu pardonnes vraiment aux autres; et que tu ne considères pas qu’ils ont une dette envers toi. »
Oui, cher Dieu, ce n’est plus en termes de fautes, de dettes, de pardon à obtenir, que se situe la relation avec toi; mais en termes de vie dans ton amour: en vivant dans l’amour avec les autres.
J’ai une dette envers Dieu. Et le Psaume 116,12 annonce déjà l’action de grâces, l’eucharistie:
« Comment rendrai-je à Dieu tout le bien qu’il m’a fait? J’élèverai la coupe du salut ».
« Je vivrai de bonheur et de grâce,
de l’amour que son coeur m’a donné. »
(Exo)