La prière de conclusion citée ci-dessus revient souvent, un peu trop souvent en fait, à la fin des messes.
On peut réfléchir sur les prières de la messe de deux façons:
– soit on se place du point de vue du chrétien qui participe à la messe;
– soit on se place du point de vue du non croyant qui entend cela.
De mon point de vue de chrétien, dans ma spiritualité, la prière citée ci-dessus n’a aucun sens. Je me sens assez avancé dans la vie spirituelle pour ne pas pouvoir imaginer, même un instant, de vivre « sans Dieu ». Alors, pourquoi dirais-je cela à Dieu? Il y a tellement de choses plus intéressantes, plus importantes, à lui dire et à lui demander !
Et si on pense à un non croyant qui entend cela, est-ce l’idée de Dieu que nous voulons lui communiquer?
Mais je n’ai aucun espoir de pouvoir jouer un rôle dans les décisions liturgiques de ce type ! Je n’ai ni doctorat dans ce domaine, .. ni ordination sacerdotale.
Cela dit, un ami prêtre me disait un jour – je l’ai peut-être déjà écrit – qu’il y a dans les prières de la messe des passages qu’il lit en essayant de penser à autre chose…
D’autres prêtres, ou des communautés qui osent prendre des initiatives, changent les textes, et cela peut être un vrai régal, quand cela ne va pas trop loin, surtout si c’est fait d’une façon profondément biblique.
Un dernier point: pourquoi les prêtres doivent-il lire les prières du missel, et non regarder l’assemblée, pour prier avec l’assemblée? De peur qu’ils se trompent, en ce moment solennel?
Le Christ était-il solennel?
Additif 31.5 : Notre fils François, prêtre (ccn), me transmet la prière en question, telle qu’est formulée dans d’autres langues. Cela donne, pour ce qui est de la première partie:
LATIN: « Pópulo tuo, quaesumus, Dómine, adésto propítius (..) »
ANGLAIS: « Graciously be present to your people, O Lord… »
Quant à l’espagnol, il utilise un texte complètement différent:
« Dios todopoderoso y eterno, que en la resurrección de Jesucristo nos has renovado para la vida eterna, (..) » !