Au fil des heures…

« Catho »? Je vois souvent des sites ou blogs qui se définissent fièrement comme « cathos ». Sans doute le besoin identitaire. On le sait, ce n’est pas ma façon d’approcher les choses. Je suis chrétien; catholique bien sûr, mais frère de tous les disciples du Christ; et d’abord un homme.
Il me paraît normal qu’un site précise quelque part qu’il est catholique lorsqu’il l’est; mais je ressens le fait de le mettre dans le titre comme une sorte de facteur de division, ou en tout cas comme une marque d’indifférence par rapport aux autres chrétiens; comme une absence d’esprit oecuménique: faute peut-être d’avoir eu la chance de rencontrer, comme c’est mon cas, d’extraordinaires témoins de la foi dans les autres confessions chrétiennes.

J’ai déjà écrit sur la réincarnation: je ne suis ni pour, ni contre… Nous verrons bien.
Mais aujourd’hui, dans un groupe, j’ai imaginé – même si cela n’a pas de sens – que je me réincarne dans telle ou telle des personnes qui sont là, devant moi: je suis dans leur peau; les sentiments et pensées qui les traversent sont désormais ceux que je ressens; je « me » regarde me déplacer, etc. « Ils sont moi, je suis eux ».

Ce fut un instant pas très long, mais où j’ai senti l’autre comme un autre moi-même, par cette fiction de la permutation d’identité.
Et si je prends les choses dans l’autre sens, moi aussi je suis eux: ce que je fais et suis les concerne, mon attitude dans ce groupe a de l’importance.

Je vois une voiture garée à cheval sur deux emplacements de parking (alors que tous les autres sont pleins); ne pas juger: peut-être quand il est arrivé était-ce la seule façon possible de stationner entre deux voitures mal garées.

Par contre si je le vois se garer ainsi, certes je suis tenté de le lui faire remarquer, mais il vaudrait mieux « tourner ma langue 7 fois dans la prière » avant… ;-)  Si c’était quelqu’un que je connais, déjà peut-être j’hésiterais à parler, si je sais que ce n’est pas le moment; a fortiori si c’est quelqu’un que je ne connais pas. Par contre, comme je l’ai déjà écrit, je peux en « parler là-haut » ! Prier pour cette personne, dans un esprit positif, aimant.

Et là où mon « bras spirituel » mettra « 1 », Dieu ajoutera « 10 » …

Un résumé de mes idées « Présentation du Christianisme« + « Approches« :

– Il me paraît important d’énoncer le christianisme de façon claire et juste.
Il y a des présentations – cf le « Minuit chrétiens » interdit par Mgr Lustiger – qui ne sont pas justes; et combien qui ne sont pas claires. Ce qui est clair, c’est le chemin d’amour que montre Jésus.

– Un chrétien, comme tout homme, a des convictions; ces convictions sont basées sur des « faits » intérieurs ou extérieurs.
L’attitude moderne est de réfléchir à partir des faits.

Cela conduit à souhaiter le développement de façons de parler du christianisme qui soient bien différentes de celles qui sont utilisées actuellement, basées sur la façon dont on comprenait les choses il y a deux mille ans.

Ceci, dans un véritable oecuménisme au sein de la famille des chrétiens, chacun admettant que l’autre comprenne les choses différemment – dans l’amour.

Les chrétiens sont-ils contre l’évolutionnisme?
En lisant l’homélie du Pape pour la vigile pascale, certains athées  – p.ex. ici (en) – ont affirmé que le Pape n’avait rien compris et qu’il était contre l’évolution.
Je ne sais pas ce que contient exactement la théorie de « l’intelligent design », mais si elle dit que Dieu a donné des coups de pouce pour orienter l’évolution, elle affirme probablement plus qu’on ne peut dire.

Par contre une chose me paraît vraie, c’est que Dieu intervient dans l’histoire! Il ne s’agit pas ici de biologie ou de toute autre manipulation scientifique, mais de la présence d’une personne, d’un acteur, dont les scientifiques athées n’admettent pas l’existence, alors que les chrétiens – et les apôtres en premier – sont convaincus de l’avoir expérimentée.

J’ajoute ici une autre question, que je me pose et à laquelle je ne sais pas comment les scientifiques athées répondent: c’est l’origine des lois (physiques et autres) qui structurent notre univers: pourquoi les diverses « constantes » ont elles ces valeurs et pas d’autres?
Je n’en déduis rien; je pose simplement la question parce que je pense n’avoir jamais vu la réponse.

Une citation – en anglais – pour finir  (je ne sais pas du tout quelle est la nature, sérieuse ou non, du livre cité, mais le texte me paraît intéressant en tant que tel):

« In theory, science should welcome anomalies as the harbingers of new discoveries. The scientific intelligence should derive joy from being surprised by new and hitherto unexplained phenomena. After all, isn’t that what science is all about?”
—Joseph M. Felser: Outsiders, Anomalies, and the Future of “Forbidden Science ».

La présence de Dieu, phénomène inexpliqué… (cf mon texte « Approches« ).

Prière pour les autres: « Ouvrir des canaux dans le ciel ».
J’imaginais récemment – je ne crois pas l’avoir écrit – que prier pour quelqu’un, c’est un peu comme lancer, intérieurement, un bras « spirituel » vers elle, la toucher en somme, de loin. Et on peut alors penser à la personne: je prie pour X, je prie pour Y, etc., en se projetant intérieurement vers elle, de même qu’on la toucherait avec la main si elle était présente.

Mais en fait c’est Dieu qui agit: et donc ce n’est pas notre bras qui compte, mais la force de Dieu à qui nous ouvrons une route par notre disponibilité. Nous ouvrons des « canaux dans le ciel », et c’est l’action de Dieu qui y passe.

Cette nuit – enfin, dans les moments où je ne dormais pas ;-)  – une image un peu différente m’est venue:  j’ai imaginé (peut-être influencé par le fameux texte de Thérèse de Lisieux sur l’arbre inversé) que chacun de nous a toute une série de « racines » au dessus de nous, dans l’au-delà, et que ces racines peuvent se rejoindre: je me représente mes « racines », et de même celles de telle personne; et j’imagine que ces racines ont des radicules qui peut-être par endroit se rejoignent, début de communion des saints (cf. la fin de mon texte sur le salut). Et quand je pense à ces racines qui se rejoignent, j’imagine la lumière de Dieu qui les éclaire, la force de l’Esprit qui « réchauffe ce qui est froid, baigne ce qui est aride, lave ce qui est souillé » (« Veni Sancte Spiritus »).

Les trois piles.
Continuons avec mes méthodes (a priori il n’y aura pas beaucoup d’autres billets de ce type, mais qui sait?)

Pour toute lettre ou idée qui appelle action, ou tout autre « à faire », j’utilise un classement en chemises plastiques transparentes, et trois piles:

– S’il faut que je me rappelle d’appeler mardi le dentiste (simple exemple), je griffonne la chose sur un petite feuille de bloc (ou sur un post-it) que je glisse dans une chemise plastique transparente 21×29. J’ai à portée de main dans mon bureau un stock de chemises plastiques transparentes (mais de préférence colorées, p.ex. bleues ou vertes).
Idem si je reçois la déclaration d’impôts, que je ne remplis pas immédiatement, ou encore une facture à payer: je glisse chaque dossier dans une chemise.

– Les chemises sont classées en trois piles: une pile « à faire », qui ne comprend que ce qui est impératif; une pile « éventuel », pour ne pas encombrer la pile « à faire » avec des actions dont je ne suis pas sûr que je veuille les faire. Et enfin une pile « attente », où je place une chemise lorsque, l’action étant faite, je suis en attente d’une réponse (p.ex. courrier envoyé à un fournisseur, etc.).

J’ai pratiqué cette méthode des chemises transparentes et des trois piles pendant une bonne partie de ma vie professionnelle, et je continue depuis que je suis retraité.
En outre, petit luxe qui correspond à ma façon d’être, ces piles sont « hors de vue », de façon à ne pas perturber, par leur présence, l’action en cours…
Mon bureau est ainsi très souvent complètement dégagé, ce qui ne manquait pas de surprendre certains collègues.

Toujours un carnet dans la poche…
C’est une méthode que je dois au livre de Stephanie Winston « Organisez votre travail pour mieux gagner », lu vers 1985. Elle conseille – parmi de nombreuses autres suggestions – d’avoir toujours dans la poche un carnet, où l’on note au fur et à mesure ce que l’on a à faire. Puis on barre lorsque c’est fait.
J’avais appliqué sa méthode à l’époque, mais elle conseillait un carnet à reliure spirale, pour pouvoir en enlever les feuilles lorsque tout est barré. Or la spirale déchire les poches. J’ai repris cette méthode il y a deux ans avec un carnet à reliure standard. Le plus difficile est de trouver des stylos-bille « demi-longueur » pour avoir toujours de quoi écrire.
Je ne limite pas cette méthode aux choses « à faire », mais j’y note mes questions ou idées, conduisant notamment à ces billets de blog!

Pour ne pas être en retard, viser « H-5 »

Un professeur dont j’ai déjà parlé (Maurice Allais), constatant lors de ses premiers cours que certains étudiants arrivaient en retard, a dessiné une horloge au tableau, et à côté une courbe de Gauss:
« Si vous visez l’heure H, vous arriverez une fois sur deux en retard. Visez H-5. »

C’est donc la règle que j’applique: si une réunion (une messe..) est à 11h, j’essaie d’arriver à 11h moins 5. C’est à la fois une politesse et un moyen d’avoir le temps d’entrer dans l’ambiance.

Pour les réunions internationales (ou autres), c’est carrément une demi-heure à l’avance qu’il est bon d’arriver: pour avoir le temps de parler avec les autres délégations, et d’adapter son approche à ce qu’elles pensent.

Flux R.S.S.: Les flux qui apparaîssent pour ce blog dans les menus des navigateurs sont pour l’essentiel erronés, sans doute à la suite de mes changements ces dernières années dans la façon d’utiliser mes blogs.

Le flux correct est le suivant:
http://feeds.feedburner.com/aufildesheures .

Pour les commentaires, utiliser la fonction d’information par mel qui est proposée.

Dans mon travail « Approches« , je devrais aussi mentionner Isaïe 53,5 qui, dans la traduction liturgique, se lit: « C’est à cause de nos fautes qu’il a été transpercé, c’est par nos péchés qu’il a été broyé. Le châtiment qui nous obtient la paix est tombé sur lui. » Bien des auditeurs chrétiens n’acceptent pas ces affirmations (j’en ai encore rencontré un-e hier soir).
A noter que plusieurs traductions actuelles disent les choses différemment, par exemple « broyé à cause de nos perversités » (TOB): on peut le lire comme disant qu’à cause des fautes « du peuple juif » (en fait: de ses dirigeants) il est mis à mort.

Broyé par nos péchés? Mort à cause de nos péchés? Je préfère dire: ayant vécu l’amour jusqu’à la mort pour nous montrer le chemin de sortie du péché.

Chemin de croix; je découvre une formule apparemment traditionnelle – bien que facultative: « Nous te bénissons Jésus… parce que tu as racheté le monde par ta sainte croix ».
Deux objections: Jésus n’a pas « racheté » l’humanité au sens strict; il lui a ouvert une voie, l’a libérée ; ce n’est pas tout à fait pareil. D’autre part ce n’est pas la croix en tant que telle qui est en cause, mais l’ensemble de sa vie, de sa mort et de sa résurrection.

Photo vue sur Internet: Deux évangéliques US face à face; l’un porte une pancarte « Dieu hait les homosexuels ». L’autre lui dit « Dieu ne hait personne; c’est notre péché qu’il hait; nous sommes tous pécheurs ».
Mais est-ce que le mot haïr convient à l’attitude de Jésus, et donc de Dieu? Je vois souvent Dieu plutôt comme une maman qui regarde grandir son enfant et l’accompagne.

Ce blog servira à écrire « au fil des heures », au long de la journée.

Voir sa présentation en
http://www.plestang.com/blog/2011/nouveau-blog-au-fil-des-heures