Et me voici, Seigneur, en ce début de matinée si calme, face au monde.
Avec Toi. Dans la paix.
Comment vais-je, aujourd’hui, contribuer à ce que le monde monte vers Toi?
Merci à Toi, qui me donnes Ta vie, Ta paix.
Et me voici, Seigneur, en ce début de matinée si calme, face au monde.
Avec Toi. Dans la paix.
Comment vais-je, aujourd’hui, contribuer à ce que le monde monte vers Toi?
Merci à Toi, qui me donnes Ta vie, Ta paix.
L’Eglise catholique insiste régulièrement sur le fait que les divorcés (d’un mariage religieux..) remariés (non religieusement, évidemment) n’ont pas accès aux sacrements; ils ne peuvent pas communier.
(Je ne parle pas ici des « nullités de mariage », qui sont d’ailleurs parfois – souvent? – une sorte de farce, d’arrangement pas très clair).
Une amie me fait remarquer que les prêtres, « mariés à Dieu », n’ont pas la même exigence pour eux-mêmes: si un prêtre est « réduit à l’état laïc », il peut fort bien se marier religieusement – et peut communier le dimanche…
J’imagine Jésus parlant à ces pharisiens! Echouer dans le mariage, péché qui ne peut être pardonné? Ou du moins, qui vous interdit toute nouvelle vie de couple admise par l’église (y compris si tous les torts sont du côté du conjoint!). C’est fou, non?
Alors que pour eux-mêmes, les clercs n’ont pas cette exigence: ils ont échoué, et peuvent débuter une nouvelle vie…
La position des orthodoxes est beaucoup plus souple, je l’ai sûrement déjà écrit dans un billet: on a droit, je crois, à trois essais !
P.S.: L’article de Wikipedia donne un certain nombre d’arguments pour un changement de position de l’église.
Sur l’excellent blog de Philippe Silberzahn, et à propos de la différence entre le militant et le responsable politique, un lecteur signale en commentaire les remarquables réflexions de Laurent Mermet, sur l’intrication entre les divers aspects des problèmes écologiques etc. (« Réponse à Aurélien Barrau »).
Voir https://www.youtube.com/watch?v=P1JRYlrLxvw . Lire aussi, ou plutôt d’abord, la présentation de qui est Laurent Mermet ici . Et voir aussi les réponses de Laurent Mermet aux premiers commentaires sous sa vidéo.
Vu l’importance de ce genre de réflexions, j’ai créé une page sur mon site: « Liens importants » http://www.plestang.com/liens-importants.php . Il n’y a que cette vidéo pour l’instant dessus.
Dans le cadre d’une discussion, sur Facebook, entre chrétiens, une amie cite un texte de la sagesse bouddhiste:
Nous avons demandé à un sage: « Pourquoi ne ripostez-vous pas contre ceux qui se comportent mal avec vous? «
Il a répondu avec le sourire:
« Quand un âne te bouscule, est-ce que tu le bouscules aussi?
« Quand tu voies un chien qui aboie, est-ce que tu aboies aussi? «
Et le texte conclut:
« Seul le silence secoue les consciences! »
Il en est résulté une discussion: « Que vient faire ce texte bouddhiste sur un site chrétien? » – « Le silence n’est pas signe de sagesse mais de lâcheté.. » – « Considérer les autres comme des chiens, comme des animaux, ce n’est pas ce que le Christ nous demande… » Etc.
J’ai commenté pour ma part:
Cette discussion est intéressante. Notre réaction de chrétiens, face à quelqu’un qui est une sorte d’âne ou de chien, au sens de la maxime ci-dessus, sera différente selon les situations, et selon nos capacités et notre état intérieur. Mais avoir en tête l’aspect « terre à terre » de cette réflexion bouddhiste peut être utile dans certains cas!
Quant à la conclusion, « seul le silence.. » je ne la crois pas suffisante: il y a l’action (parfois un sourire!); et la prière.
Ce titre n’est évidemment pas clair. Voici ce dont il s’agit.
Je constate que, de plus en plus – notamment chez les jeunes mais pas seulement – la tendance est d’avoir facilement des relations sexuelles. De changer de partenaire si on n’est pas satisfait sexuellement.
Ce n’est pas nouveau, mais cela prend toute la société.
De donner en somme trop d’importance à la sexualité; de vivre en couple sur la base de cette dimension.
Alors que la richesse d’un couple réussi, c’est d’abord une complémentarité affective et intellectuelle construite, à partir d’éléments de départ communs; du moins quand on a suffisamment de personnalité et de recul pour comprendre qu’il s’agit de construire sa vie.
Le christianisme l’explique bien: il s’agit de grandir dans l’amour. Amour au sens relation humaine réussie.
Et notamment de ne pas considérer le sexe comme un début dans la relation ni comme l’essentiel, mais comme une confirmation de l’engagement à être unis. A ne plus être deux, mais :
. Une cellule sociale stable
. Le cadre où l’enfant pourra se développer.
Certes je décris ici un idéal. Mais c’est un idéal vers lequel on peut monter; que l’on croie en Dieu ou pas.
Clin d’oeil à Miyazaki, pour parler de la série des livres « Fondation » d’Asimov…
Il est rare que je parle de livres dans mes blogs. La sortie prochaine d’une série de films adaptant ces livres m’a conduit à les relire.
Il y a trois livres de base, mais, comme pour les Mousquetaires, il ne faut pas oublier le quatrième (et le cinquième); plus « Prélude à Fondation ».
J’ai relu les trois livres de base rapidement. Comme le dit un commentaire sur Amazon.com, les livres ont un peu vieilli; on ne raconte plus les histoires comme cela. Certes, c’est bien le style propre à Asimov, et il a ses qualités, mais il paraît quand même un peu sec.
J’ai surtout aimé le quatrième tome, « Foundation’s edge », en français « Fondation foudroyée » – titre trompeur je trouve.
Sans doute – spoiler – est-ce surtout la grande scène finale que j’ai apprécié; plus les sous entendus des chapitres conclusifs !
Mais rendre cela au cinéma ? Déjà que les concepts derrière la « Seconde fondation » sont subtils, le niveau atteint à la fin est supérieur.
On verra…
PS: Je lis, dans l’introduction au 5° tome, rédigée par Asimov, que les trois premiers tomes n’avaient guère eu de succès à leur sortie (1951-1953). Mais en 1966 ils furent désignés comme « La meilleure série de tous les temps ». Puis c’est en 1982 que le 4° tome fut écrit… et apparut aussitôt, pendant 25 semaines, sur la liste des best sellers!
Ayant eu encore récemment des responsabilités dans la paroisse, je me rends compte, en ces dimanches de fin de confinement COVID-19, que pendant dans mon premier quart d’heure dans l’église – avant le début de la messe et pendant son début – je suis tendu, préoccupé par des détails que je remarque et sur lesquels j’aimerais pouvoir intervenir…
Et c’est parfois seulement vers la fin de la messe, après la communion, que je trouve une véritable attitude spirituelle intérieure…
C’est aussi, bien-sûr, que tout le monde parle plus ou moins de tous les côtés.
Je me suis dit: pourquoi n’y aurait-il pas, pendant les dix minutes qui précèdent le début de la messe, déjà une sorte de prière douce dans l’église, s’imposant sans s’imposer…
J’invente un exemple: une personne est à genoux sur la première marche du choeur, et reste là sans bouger, tandis qu’une musique douce crée une ambiance dans l’église.
Ou bien quelqu’un de bien visible, assis, joue doucement de la guitare.
Cela pourrait contribuer à ce que celles et ceux qui « s’agitent », à juste titre, à ce moment là (derniers préparatifs de l’autel, concertation entre chanteurs et lecteurs etc.) le fassent discrètement, dans une ambiance de recueillement.
Une autre solution à laquelle j’ai pensé est un chapelet très doux, discret, et lent.. Mais j’attends toujours de trouver une église où on dit (et non pas « récite ») le chapelet très lentement. Et en la circonstance presque à voix basse… !
Voilà, ce sont juste des idées.
Très bel exposé de dix minutes du Père Etienne Vetö, qui est aussi notre ami.
Etre en communion, pardonner, écouter, servir !
Vivre dans l’Esprit !
Très juste, et très fort!
Une belle description de la vie spirituelle !
https://www.youtube.com/watch?v=mcxwsf3RUzY
J’ai deux amis, ou relations, qui ont travaillé ensemble autrefois, et qui maintenant sont comme chien et chat: chacun cherche l’autre et critique.
C’est assez pénible, et la tentation vient de se demander, à telle ou telle occasion: « Lequel a raison? »
Mais non; d’abord ce n’est pas ton problème; et ensuite ce n’est pas ainsi que le problème se pose. Ils sont chrétiens (eh oui), et chacun a ses centres d’intérêt, ses perspectives.
Je vois leurs chemins vers l’au-delà un peu comme le schéma suivant:
Bonne route !
Où est Dieu, quand nous sommes dans le malheur? « Où est-il, ton Dieu? », demanderont les non chrétiens. Dieu agit-il?
Nous sommes en fait toujours devant la croix. Ou sur la croix, pour ceux qui souffrent.
Jésus n’apporte pas des réponses faciles. Et la réponse ne vient que dans la foi, c’est à dire quand on a mis toute sa foi en Lui; qu’on a compris qu’il est vraiment celui qui montre le chemin de la vie.
La réponse de Dieu, ce sont ses témoins sur la terre: Soeur Emmanuelle avec les chiffonniers du Caire; Guy Gilbert avec ses loubards; l’abbé Pierre.
Une chose qu’il faut admettre – et cela devrait être plus facile maintenant avec toutes les « expériences aux frontières de la mort » – c’est que l’existence continue après la mort.
Si on admet vraiment cela; si on comprend que Jésus est vraiment ressuscité; et si on ne voit pas l’au-delà comme un lieu de « récompense », mais comme un lieu où la vie continue, on a déjà une vision plus large.
Et c’est en entrant nous-mêmes dès à présent, jour après jour, dans la vie avec Dieu, que l’on commence à comprendre que Dieu peut avoir un plan sur le monde, même s’il nous dépasse.
« L’Église est au service de la relation entre Dieu et le monde. Son centre de gravité n’est pas en elle-même mais dans cette relation qui lui est extérieure » , explique le dominicain Jean Druel dans son livre « Les métamorphoses du pélican – les tourments spirituels d’adultes » (Cerf).
« »Elle doit se décentrer d’elle-même, et, plutôt que de chercher à grandir, se mettre le mieux possible au service de cette conversation entre Dieu et le monde. »
Pas mal !
(Je n’ai pas lu le livre, qui est un roman !)
La fiche « Proclamer la Parole » que je propose sur la page « Liturgie » de mon site (et que j’ai reprise aussi dans mon livre sur « La messe »), ne peut pas entrer dans tous les détails..
En voici un qui m’a frappé, puisque c’était pendant la messe du dimanche à la télévision, hier sur Antenne 2. La lectrice a débuté la 2° lecture en disant:
« Lecture de la lettre de Saint Paul,
apôtre aux Éphésiens »
Ma mise en ligne montre bien l’erreur faite dans la diction! La pause était à faire après « apôtre » et non après « Paul »…
Suis-je, au moins dans le cas dont je vais parler, plus féministe que les féministes?
Un texte qui vient d’être diffusé par la Conférence des Évêques de France évoque l’Annonciation, dans une semaine, et parle de Marie:
« L’Annonciation eut lieu à Nazareth, chez une jeune fille, Marie ».
Vrai bien-sûr: mais pour moi, Marie est une jeune femme ! A qui Dieu donne de sacrées responsabilités !!
Ah, c’est vrai que l’Église insiste toujours sur sa virginité…
Marie, je t’aime.
Ce matin, au supermarché de la station où nous sommes en vacances, beaucoup de monde, comme souvent. Je croise un homme, assez jeune (45 ans?), dont le visage et la façon d’être me marquent. On se regarde, sans plus.
Un petit rien… Puis, à la caisse, nous arrivons, ma femme et moi, en même temps que lui et sa femme. Il nous laisse passer. Je lui dis merci.
Nous ne nous reverrons peut-être jamais – encore que, malgré la foule, j’ai l’expérience que dans cette station on retombe parfois sur les mêmes personnes; plus facilement l’été il est vrai.
Cet après midi je repense à lui, et je me dis que ce que je peux faire, c’est tout simplement prier pour lui, et pour sa femme.
Prier, c’est alors me tourner vers le Seigneur, sourire intérieurement, et avec mon coeur porter ce couple vers Lui.
En cette période d’épidémie du « Coronavirus », je lis dans un journal qu’une messe solennelle sera célébrée dans un diocèse pour « supplier Notre-Dame d’intervenir favorablement pour l’arrêt de l’épidémie ».
L’idée sous-jacente est qu’il faut supplier Dieu – ou Marie – pour qu’ils interviennent… Et il me revient cette phrase du prophète Joël (2,13): « Déchirez vos coeurs, et non pas vos vêtements ».
Ce n’est pas Marie qu’il faudrait faire changer d’idée…
Dieu, Jésus – et Marie – sont toujours là.
Nous, nous avons un long chemin de progrès spirituel à faire pour être entièrement remis entre les mains de l’amour. Pour vivre chaque événement comme une occasion de monter dans l’amour.
Par l’action comme par la vie intérieure: nos pensées, nos priorités; notre prière.
Prions pour être des instruments de l’amour de Dieu. Vivons « en Dieu ».
Un échange récent sur Internet m’amène à me demander quel sens – ou absence de sens – les protestants donnent à la vie monastique, et notamment à sa forme la plus « dure »: trappistes, ermites etc.
Des formes de vie monastique ont réapparu chez les réformés dès le 19° siècle, mais je m’interroge sur l’idée que Luther et autres avaient de cette forme de prière et de relation à Dieu, qu’ils ont précisément abandonnée. Je lis dans un texte qu’elle était considérée comme « trop loin du monde »…
Si je me place de mon point de vue, catholique extrêmement convaincu de la présence de Dieu, je comprends la vie monastique comme une vie intense de relation à Dieu. Une vie de prière « utile », puisque tel était un des aspects du débat sur Internet.
Si Dieu est présent, très présent, alors une vie directement tournée vers lui est une des plus belles choses qui soit; une des plus profitables à l’humanité, aussi.
Mais si c’est au final « chacun pour soi », et s’il n’y a pas de saints, la vision du monde est bien différente.
Je lis, dans le texte d’une conférence faite par le père Dominique Degoul (non publiée), un récit qui se trouve certainement dans des livres publiés. Il d’agit de la découverte par Saint Augustin du « péché originel »:
Il y a cette scène magnifique qu’il décrit je crois dans les Confessions: il voit deux petits bébés, frères de lait (avec la même nourrice) qui ne savent pas encore parler. Il y en a un qui est au sein et l’autre qui n’y est pas et qui regarde celui qui tète d’un air méchant et jaloux. L’hostilité du second envers le premier est visible. Augustin dit qu’il y a là quelque chose qui est de l’ordre du péché, de l’hostilité indue, injuste puisque le second aura son tour de téter et qu’il n’est donc pas menacé. Cette hostilité est antérieure à toute parole, antérieure à toute imitation, antérieure à toute réflexion et donc elle est originelle. Depuis que ces enfants existent, il y a quelque chose en eux qui est de l’ordre de la violence, du péché, de la jalousie. Du simple fait qu’ils existent, ils sont donc pécheurs.
D’où vient cela ? Ils sont pécheurs par génération, par le simple fait qu’ils existent.
Eh bien voilà! Sur le péché, beaucoup de mes interlocuteurs prêtres ne comprennent pas ma position: pour eux le péché doit être volontaire !
Je suis absolument ravi de voir que – sauf erreur du père Degoul – Augustin voyait le péché là où je le vois aussi: dans le refus d’amour ou l’absence d’amour! (voir mon livre « Le fait Jésus », mais aussi divers textes sur mes sites, et par exemple http://plestang.free.fr/peche.htm ).
Je pose la question: toute personne qui agit, dans la vie quotidienne, comme cet enfant, fait-elle un péché? Je réponds oui: tout ce qui n’est pas amour parfait est péché ! Pourquoi est-ce que cela choque? Trop exigeant sans doute.
(Je dois dire d’ailleurs que mon confesseur actuel ne me semble pas toujours à l’aise avec mes confessions: j’ai l’impression qu’il aimerait que je me fixe un plan plus volontaire, et que je juge du péché par rapport à ce plan – alors que je me contente de constater ce qu’est ma vie quotidienne, et de demander la grâce de Dieu pour changer).
On notera ici que le mot « originel » désigne bien notre attitude à chacun, dès l’origine – il ne s’agit pas d’Adam et d’un supposé « péché des origines ».
PS: On dit semble-t-il en théologie morale « Un péché est imputable à celui qui en est responsable ». Mais c’est peut-être là une vision trop volontariste – orgueilleuse dirais-je – du péché. C’est l’amour tel que Jésus me l’a montré qui est le but; tout ce qui va dans l’autre sens, consciemment ou non, sera à modifier; avec l’aide de Dieu. Et ce n’est pas la volonté qui doit être centrale pour cela: mais au contraire la souplesse, la disponibilité entre les mains de Dieu.
Je crois à l’importance de la spontanéité pour découvrir ce que je suis. Et quand je « compare », tout simplement, ce qu’est un amour parfait tel que je ressens ce qu’il peut être, et mon comportement, je vois combien je suis pécheur.
Et c’est Dieu qui me changera (confiance, remise entre ses mains), plutôt qu’un volontarisme.
Il me semble que, dans les différentes religions, on s’occupe en fait beaucoup de soi-même…
La religion chrétienne veut nous apprendre à nous occuper des autres…
Tension, hier. Mécontentement; péché…
La messe paroissiale a été une vraie catastrophe. Le prêtre arrive dix minutes en retard; plus le temps qu’il soit prêt et au fond de l’église: plus d’un quart d’heure. Et ce n’est pas la première fois. « Animation » des chants insupportable, mélange de fausses notes, de cacophonie entre les animateurs, de chants pris trop haut ou trop bas, et j’en passe.
D’où péché, évidemment. En vouloir d’abord aux uns comme aux autres: sentiment normal, mais qu’il faudrait dépasser… Et puis dans ces cas là je m’agite sur ma chaise! Heureusement nous sommes un peu sur le côté, donc il n’y a que quelques personnes pour qui je suis source de perturbation, mais qui sont peut-être des pauvres de Dieu, que j’empêche de prier et/ou que je scandalise.
Ce matin je suis encore tendu; j’ai certes noté ce qui précède comme péchés à confesser lors de ma prochaine confession, mais je reste dans la même atmosphère.
Peu à peu cependant je me tourne vers Dieu; et j’entre dans la douceur de la relation à Lui. Alors le climat intérieur s’éclaircit progressivement; assez vite quand même; et je retrouve le climat intérieur « normal »: la paix, la douceur.
Tiens, brusquement cela me fait penser à Van Vogt, une de mes références importantes. Je cite de mémoire, ou en fait j’adapte: « Et alors les faux sentiments, les fausses idées s’écoulent et disparaissent.. »
Et voilà que je repense à ce que m’avait dit un aumônier quand j’avais 19 ans: « Vous n’êtes pas très avancé dans la vie spirituelle ».
Je lui en veux toujours beaucoup… :-D !!
J’ai toujours un chapelet sur mon bureau, et parfois dans ma poche. J’ai aussi participé quelquefois à des « chapelets » dans une paroisse.
Le chapelet (collectif), tel que je l’ai vu pratiquer, est une récitation assez mécanique, rapide, des mots du « Je vous salue Marie »; cela ne me convient absolument pas. Je suppose qu’il y a des gens qui peuvent prier dans ces conditions, mais pas moi.
J’imagine, et je commence à pratiquer seul, un chapelet ultra-lent: un mot toutes les deux secondes à peu près.
Au rythme d’une respiration très – (pause) – calme – (pause). En détendant le corps.
Bien plus lentement que ce que donne le texte ci-dessous:
Je , (silence) , vous , (silence) , salue , (silence) , Marie, pleine , de , grâce , le , Seigneur , est , avec , vous , (etc)
Regardez ailleurs, et commencez à prier: » Je .. ». Pause . « vous » . Pause . etc.
Les pauses entre chaque syllabe sont un repos, une prière en tant que telle. C’est plus lent, beaucoup plus lent, que le rythme du coeur. Détendez vos bras, votre corps.
C’est un peu comme si vous laissiez chaque syllabe résonner dans votre corps, puis remonter. Pour moi, cela crée vraiment une attitude de paix, de remise de moi entre les mains de la Vierge et du Seigneur. Une attitude de prière.
Je tiens mon chapelet en main, mais en fait je ne « l’égrène » pas: je ne cherche pas à prier « une dizaine ».
Il ne s’agit pas d’agir (de compter une dizaine), mais d’être.
Et à certains moments je me suis dit: mais pourquoi n’est-ce jamais comme cela à l’église?
Je vous « pause » la question ! :-)