« Seigneur, fais qu’il ne pleuve pas… »

Une petite fille prie de façon instante: « Seigneur, fais qu’il ne pleuve pas pour mon anniversaire! ».

Le jour de l’anniversaire arrive: il pleut à verse.
On se moque d’elle: « Tu vois, Dieu n’as pas répondu à ta prière! ».

Mais elle: « Si, il a répondu: il a répondu NON ! »

(Lu quelque part!)

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Confusion théologique! (Communion des divorcés-remariés)

On dit que le débat romain sur les divorcés remariés pourrait s’orienter simplement vers un assouplissement des règles de nullité…

La raison invoquée étant que Jésus a dit: « Ce que Dieu a uni, l’homme ne doit pas le séparer ».

Il me semble que c’est mélanger deux choses: l’échec d’un mariage, et les relations sexuelles…
Le sous entendu, c’est qu’on ne doit pas avoir de relations sexuelles sans être marié à l’église.

Prenons le cas simple où un conjoint est abandonné par l’autre. Celui qui est abandonné n’y peut rien; or l’Eglise le condamne à l’héroïcité: ne plus jamais avoir de relations sexuelles ! Il est condamné au célibat.

Jésus a-t-il dit: « Celui qui a été abandonné par son conjoint devra rester célibataire? »

Un criminel, s’il se repent, pourra communier à nouveau. Une victime, pas, si elle « refait sa vie ».

Lorsqu’un mariage a échoué, la question n’est plus d’appliquer la règle de « ne pas séparer ce que Dieu a uni »!

Il s’agit d’accueillir les faibles, les blessés, et de leur donner le sacrement qui peut les soutenir!

Il y a vraiment mélange de problématiques. Confusion théologique.

Les catholiques sont les seuls chrétiens à avoir cette attitude: on punit ceux qui n’ont pas été capables de tenir l’idéal. Triste église!

(Ce billet est écrit avant que les décisions ne soient prises: on peut encore espérer!)

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Mon coeur est-il fermé?

Deux brèves notes, suite à la messe de ce jour.

Le prêtre, avant la prière pénitentielle, nous dit que « nos coeurs sont souvent fermés »: d’où notamment la nécessité de demander pardon.

Il se trouve que je ne ressens pas mon coeur comme fermé, à aucun moment.
Mais je me ressens comme limité, imparfait, ne donnant que peu d’amour. Pécheur en somme.
Les notions de « coeur ouvert/coeur fermé » se situent pour moi dans un registre volontariste, où on « décide » que l’on ouvre son coeur ou pas.

Mon approche est complètement basée sur la spontanéité et la confiance en Dieu. Mon souci est d’apprendre à me connaître, et d’abord à accepter ce que je suis, en ne le corrigeant que par des méthodes souples et subtiles, comme on corrige un enfant.

Est-ce qu’il a pu m’arriver de dire à un de mes enfants qu’il avait le coeur fermé? Je ne crois pas! Ce n’est pas ainsi que le problème d’avancée dans l’amour se pose, en tout cas pour moi.

 

Deuxième sujet, un peu différent: à Tigery au Chemin Neuf, session « Jéricho » ces jours-ci. 150 ou 200 jeunes, peut-être plus. Des musiciens et chanteurs de qualité pour accompagner la messe. Ambiance extraordinaire, qui m’a rappelé les « Chartres » (et « Esclimont ») de ma jeunesse, où il y avait des milliers de participants. C’est bien une ambiance dans laquelle on peut se convertir, tant on est pris.

Ce que je vais dire, on « n’a pas le droit » de le dire bien sûr ( ;-) mais une messe comme celle-là vaut dix messes ailleurs, tant on est amené à prier, d’un bout à l’autre!
A se tourner vers « le Désiré », comme le prêtre a joliment désigné celui dont Anne attendait la venue, dans l’évangile du jour.

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Conscience et « norme »

Je reparcours le livre d’Ivan Illich (« La corruption.. ») sur lequel j’ai publié un article cet été. A la page 257 il indique qu’il « est extrêmement difficile (aux hommes modernes – et en particulier aux chrétiens) de concevoir la conscience comme autre chose qu’un appel à une norme (..) ».

C’est à dire que les chrétiens réfléchissent à leurs actions et conçoivent leur « conscience » par rapport à une loi, externe ou interne.
Le bon samaritain, rappelle Illich, n’est pas poussé par une telle obligation de conscience. Mais comme Saint Paul le dit, par l’amour, la foi, l’espérance.

Le livre de Marc Oraison « Une morale pour notre temps » (1964) critiquait vivement les examens de conscience basés sur des listes de choses « permises » ou « défendues ».  Illich va plus loin peut-être, et nous invite à entrer dans la folie de l’amour.

Sur ce sujet voir éventuellement mon exposé: « Sagesse et folie du christianisme -Une étude du début de la 1° lettre aux Corinthiens » (pdf)

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Tristesse= péché?? Ou quand la spiritualité devient folle

Peut-être ai-je déjà écrit ailleurs ce qui suit, mais je ne le retrouve pas.

Une nouvelle fois, je viens d’entendre un prêtre de spiritualité ignatienne affirmer que la tristesse est une attitude pécheresse, et qu’il faut en demander pardon.

Je pense pour ma part que les prêtres qui disent des choses pareilles devraient demander pardon à tous les gens qui sont tristes, et tourner leur langue dans leur bouche avant de parler.

Commentant au début de la messe un chant où il était question d’exulter et de danser de joie, et citant le Pape François qui parle de la joie de l’évangile, le prêtre a dit en substance « qu’il y a du péché dans la tristesse ».
Fou, non?
 

Il me semble pourtant que quelqu’un a dit: « Mon âme est triste à en mourir.. ». C’était qui, déjà? (Mt 26,38)

C’est du volontarisme, comme le fameux « Allez, il faut louer! »

Nos sentiments sont ce qu’il sont et il faut les accepter pour les connaître; qu’il faille, avec l’aide de Dieu, prendre ensuite une certaine distance avec eux, sans doute; mais ne pas les nier ni dire que la tristesse est mauvaise.

Oui pour remettre sa tristesse entre les mains de Dieu, et se confier à lui. Mais STOP ! Qu’on ne dise pas que c’est mal de ressentir de la tristesse.

Je sens là un grave danger, tant spirituel, que pour l’équilibre psychologique des gens à qui on dit cela (on n’a plus le droit de ressentir ses sentiments).

Je suis trop dur?

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Chrétiens, est-ce nous qui agissons?

La question que je pose ainsi, de façon à la fois brutale et sybilline, m’est inspirée par l’homélie du prêtre à partir de l’évangile d’aujourd’hui (« Celui qui ne renonce pas à lui-même ne peut être mon disciple » – ce qui est la formulation de Luc 9.22, pas tout à fait celle de Luc 14,26).

« Nous ne savons pas aimer, a dit le prêtre; il faut que le Saint Esprit vienne en nous et que ce soit lui qui aime en nous! »

Je sais bien que Paul écrit: « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi », mais il y a dans l’affirmation du prêtre quelque chose qui me gêne: comme si nous n’étions pas peu à peu transformés par l’amour, appelés à monter dans l’amour; à entrer finalement dans l’amour infini. Comme si c’était quelqu’un d’autre, en nous, qui agissait.

Le rôle de l’Esprit, tel que je le vois, est de nous guider et de nous transformer. Ce qui n’exclut pas bien sûr qu’il aille plus loin par moments et fasse à travers nous, sans que nous le sachions ou sans que nous l’ayons voulu, des miracles: parce qu’il nous aura « fait agir », à un moment donné, comme il fallait pour que l’amour passe.

Mais je maintiens que c’est bien nous qui agissons d’habitude, en acceptant d’être de plus en plus dans l’amour; en entrant dans la volonté de Dieu; en étant « en Dieu » en quelque sorte. Par l’Esprit et dans l’Esprit.

Je reconnais que l’approche charismatique amène à recevoir en soi la présence de l’Esprit, chantant en langues, et agissant notamment par des charismes.
Mais cela n’est pas extérieur à nous. C’est Lui et c’est nous.

C’est pourquoi cette formulation du prêtre me gêne.

Voilà, c’était le mécontentement du jour… (Ouvrez les « points d’humour »:) Guidé par l’Esprit? ;-)

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Déterminisme et liberté

Je lis dans la revue « Connaître » n° 36-37 de 2011 (pdf) un article de Bertrand Feltz qui me fait découvrir les thèses du neuroscientifique et prix Nobel Gerald Edelman (lire pp.40-42).

La thèse d’Edelman est qu’il y a au cours du développement d’un homme une « sélection des groupes neuronaux » selon leur utilité, le résultat final étant (je saute les étapes intermédiaires) une « conscience intentionnelle »: l’homme est capable d’élaborer des plans d’action en fonction de son système personnel de représentation. Il y a, pour Edelman, un certain niveau de libre arbitre chez l’homme.
Voilà donc un scientifique qui reconnaît que nous ne sommes pas des automates, programmés je ne sais où, exécutant nos tâches comme des robots qui ne savent pas qu’ils le sont.

Cette approche, nouvelle pour moi, ouvre beaucoup de portes.

Cela dit il ne semble pas qu’elle tienne compte de façon explicite du rôle de la relation à l’autre, qui est pourtant essentiel: un enfant élevé seul devient, dit-on, idiot et meurt. Cela relève il est vrai d’autres disciplines (voir sur mon ancien site mes remarques à ce sujet).
Le langage, l’altérité de l’autre, sont des facteurs importants pour le développement de « plans d’action » (selon le mot d’Edelman) de plus en plus subtils: qui tiennent compte de l’autre…, premier aspect de l’ouverture à l’amour au sens chrétien.

Mais positivement, cette approche semble montrer qu’il n’y a pas, au sens strict, de déterminisme: ni au plan psychologique, ni au plan historique! Si c’est bien cela, c’est un sacré changement!

 

Je voudrais réfléchir maintenant à partir de cette théorie, d’abord sur le plan humain, puis sur le plan scientifique, et enfin sur le plan religieux.

En premier lieu, et ce n’est pas négligeable, Edelman répond à la question de la justice des hommes: certains hommes – la plupart – peuvent être jugés responsables de leurs actes; libres: ils élaborent des plans dont ils sont conscients (la notion de conscience morale serait à approfondir ici); d’autres seront jugés non responsables (fous).

En deuxième lieu, il me semble qu’on peut déduire logiquement de cette théorie qu’il n’y aurait aucune différence entre un homme et un « homme artificiel », qui serait fabriqué en laboratoire selon les mêmes méthodes qui sont actuellement celles de la nature; ou, pour pousser le trait: un robot qui aurait exactement notre structure nerveuse et physique… serait un homme. Comme nous.

Cela dit, sur le plan scientifique, l’analyse d’Edelman, et de tous les neuroscientifiques actuels … oublie les dimensions cachées! J’entends par là tout ce que notre science actuelle ne connaît pas ou ne veut pas connaître.
Je pense en particulier, parce que c’est le mieux prouvé, aux « NDE » ou « Expériences aux frontières de la mort » (appelées aussi « EMI »): il apparaît, à travers ces expériences, que des femmes et des hommes continuent à penser, à voir et à entendre, alors que leur cerveau a un électro-encéphalogramme plat… Et donc la question est: avec quels neurones pensent-ils?
Et puis il y a par exemple les approches orientales, avec des notions telles que celle d’aura. Je n’en dis pas plus, mais il faut se rappeler que le réel est peut-être bien différent, et plus complexe, que ce que nos scientifiques croient en savoir.

Sur le plan religieux, la première réflexion qui me vient est que cette théorie m’aide à mieux comprendre les athées: je veux dire que l’idée que nous puissions être simplement un tas de cellules relativement bien arrangées est quelque chose d’assez déprimant; et à partir de là il est normal pour les athées de percevoir la religion comme une consolation pour esprits faibles…

Un chrétien a du mal à s’en tenir là, à ne voir son corps que comme un ensemble de cellules: de même que nous avons un père sur terre, de même nous nous situons dans le cadre d’un plan plus vaste où nous avons aussi un père dans le Ciel. Notre engendrement n’a pas été seulement le développement de groupes de cellules, mais le début d’un projet montant vers une infinité d’amour.

Pour en venir maintenant à des aspects plus précis, la première question est celle de la « création » de l’homme (Adam) et de « l’âme » humaine: je ne suis pas sûr que ces questions puissent avoir des réponses bien spécifiques, ni qu’elles aient tellement d’intérêt (Je ne parle pas ici de l’existence de Dieu).
Il y a longtemps que l’on voit l’homme comme résultant d’une évolution à partir des animaux: y a-t-il eu une « pichenette » à un moment, faisant passer à l’homme? Y a-t-il eu adjonction d’une dimension qui serait l’âme? C’est possible, mais on n’a pas forcément besoin de ces hypothèses. Je préfère en venir à des aspects beaucoup plus importants, à savoir la relation à Dieu.

Manifestement, les hommes les plus primitifs (et même peut-être certains animaux?) se sont posés depuis le début la question de l’existence de Dieu ou des dieux (animisme), et ont commencé à créer des cérémonies sacrées.

Et c’est à partir de là que, de mon point de vue de chrétien, Dieu a, de son côté, commencé à répondre, et à se révéler.

Or, ce qui résulte d’un dialogue avec le Tout autre, c’est un accroissement de nos expériences: notamment de découvrir que se donner est la plus belle façon de vivre; et découvrir un au-delà qui est réel.

Par la révélation judéo-chrétienne l’homme entre dans une liberté de plus en plus grande, cette liberté dont Edelman nous montre qu’elle débute par les « plans d’action » que nous sommes capables d’élaborer.
En relation avec Dieu, nos plans d’action n’ont pas de limite: nous sommes appelés à la liberté.

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Dieu parle à chacun selon ce qu’il est

A la messe d’aujourd’hui le prêtre a cité la phrase de Jésus à Catherine de Sienne: « Si tu te fais canal, je me ferai torrent ».

Et je me disais qu’en fait, Dieu parle à chacun selon ce qu’il est.

Imaginons un homme, par exemple un brillant astrophysicien, qui est en même temps un mari aimant et un père attentionné: il ne parlera pas de la même façon avec des scientifiques et avec son fils, ou avec sa femme.
Les centres d’intérêt, le type d’échange, n’est pas le même.

Jésus, Dieu, peut parler à chacun selon le genre de vie intérieure qu’il a, et/ou selon le type de réflexion théologique qui est la sienne; selon le type de comparaison et de raisonnement qui ont du sens pour lui (pour elle), etc.

C’est juste une réflexion banale que je me fais, mais elle montre peut-être que tout ce que dit Dieu au Saint X ne convient pas forcément à la vie spirituelle de chacun… Enfin j’ai tendance à le penser.

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Peur que l’au-delà existe?

Les non-croyants ont-ils peur que l’au-delà existe? C’est parfois mon impression.

Parlant hier des « NDE » (ou « Expériences Hors du Corps », selon l’excellente expression de Jean-Pierre Jourdan) avec un ami non-croyant, j’ai eu l’impression qu’il préférait ne pas y croire, et serait gêné que ces expériences – nombreuses et bien documentées – prouvent qu’il y a autre chose que notre corps matériel et visible.
L’idée que la pensée, la vue et l’ouïe puissent exister pendant que le cerveau est complètement inactif est il est vrai assez renversante.

Du coup je me suis demandé s’il n’y avait pas, chez un certain nombre d’athées et de non-croyants, une peur plus ou moins inconsciente que l’au-delà existe – ne serait-ce que sous la forme de « dimensions du réel » autres que celles que nous connaissons.

On retrouve ici la question de l’ouverture, que j’évoque dans mon livre « Le fait Jésus » et qui est fondamentale pour une attitude scientifique correcte.

Que l’on soit scientifique ou pas, refuser que de telles réalités puissent exister est plus facile que d’y être ouvert.

Leur existence – désormais difficile à contester –  crée une insécurité importante que tout le monde ne peut sans doute pas supporter.

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Dialogue, clarté, ouverture

Dialogue: il me semble que dans toute rencontre, avec des frères chrétiens comme avec des non chrétiens, l’idéal serait de savoir se tenir dans une attitude d’écoute, de dialogue, de réflexion en commun. Toute rencontre entre quelques chrétiens revient à former une petite église; et avec des non chrétiens, une « communion humaine », comme dit Régis Debray.
Même si l’on vous demande votre avis, penser que c’est peut-être l’autre en réalité qui a des choses à vous expliquer et à vous apprendre.

Clarté: c’est ce que j’ai cherché à atteindre dans mon livre « Le fait Jésus ». Clarté des concepts; clarté de l’expression. Parler du christianisme comme on parle dans la vie de tous les jours à notre époque. Comme on parle, aussi, entre scientifiques.

Ouverture: sur ce qui n’est pas certain, faut-il « se taire », comme disait à peu près Wittgenstein? En tout cas admettre que diverses hypothèses sont possibles. Et d’abord ne pas croire que l’on en sait plus que l’on n’en sait.

Et de manière générale, admettre que l’on peut réfléchir sur le christianisme de plusieurs façons différentes.

(Petites notes pour clarifier ma position, en vue d’une rencontre envisagée).

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Textes 2

Je débute sur le site une page avec des textes (pour l’instant très brefs et peu nombreux) pouvant conduire un jour à un deuxième livre, bien différent du premier.. Voir ici.

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Quelques dates sur des musiciens du 19° siècle

J’ai créé un tableau chronologique simple permettant de situer les uns par rapport aux autres certains compositeurs du 19° siècle (il en manque évidemment, mais c’est un commencement).

Le but est de repérer la « période active » de chaque musicien et de les situer facilement les unes par rapport aux autres. Ainsi Brahms a composé de 1849 à 1897, et Wagner de 1833 à 1883.

Ce tableau extrêmement simple et sans prétention, que j’ai établi sous Word, est disponible en téléchargement.
Mon objectif est de suggérer une méthode plus générale, qui pourrait être appliquée à d’autres domaines, et bien sûr à d’autres époques.

Il comprend une trentaine de compositeurs, avec en parallèle les dates de quelques personnages célèbres de la même période (Marx, Nietzsche,..)

Voici un extrait de ce à quoi il ressemble:

musiciens19

 

On voit ainsi par exemple que Schubert, né en 1797, a composé à partir de 1814, pour l’essentiel pendant une période où Beethoven composait encore; que Mendelssohn est né en 1809 et a commencé à composer en 1821; etc.
Les musiciens sont classés selon la date à laquelle ils ont commencé à composer, et non par date de naissance.

Téléchargez le tableau (clic droit), et demandez-moi la version Word pour pouvoir la compléter!

Nota: Dernière version en ligne: 29 juillet 2015 – 30 compositeurs.

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Réfléchir sur Nietzsche

Ce billet est une sorte d’aide-mémoire, sur un sujet que j’aimerais travailler:

Beaucoup de chrétiens considèrent les idées de Nietzsche comme contraires au christianisme. Quelques auteurs chrétiens pourtant – je n’ai pas les références sous la main – ont un point de vue plus nuancé.

Pour ma part j’aime bien certains de ses textes. Ainsi par exemple dans Zarathoustra le chapitre « La vipère », où Zarathoustra dit à la vipère: « Reprends ton venin » etc.  Il y a là une liberté, une acceptation de l’épanouissement de l’homme, qui me semblent très positives. (Et on peut penser aussi, pour la vipère, à ce que Jésus a dit à ses apôtres…).

J’étudie en ce moment le livre de Charles Taylor L’âge séculier, et y lis (p.713), à propos de tendances intellectuelles non chrétiennes à la fin du XIX° siècle qui exaltent « les guerriers de l’ancien temps » et la souffrance « que ces héros apprennent à affronter et à surmonter »:
« … le christianisme, avec son insistance sur la paix et l’humilité, son espoir d’une union finale avec Dieu, peut aisément être conçu comme l’ennemi, la source originelle de (l’)humanisme moderne affaibli. Nietzsche est l’avocat le plus éloquent de ce type de conception et reste à bien des égards le plus influent ».

Je ne doute pas que Nietzsche ait effectivement vu cela dans le christianisme; ce qui m’intéresse est d’inverser la réflexion, et de montrer que Nietzsche avait tort d’y voir cela!

Pour moi toute valeur humaine est bonne, et par exemple « l’affirmation de soi »…
Le christianisme insiste-t-il sur la paix et l’humilité? Oui, bien sûr, mais pas seulement. Il ne propose pas une paix médiocre, minable, ou un affaiblissement, que Nietszche critique à juste titre.

Les chrétiens aussi sont des guerriers.

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Heidegger nazi

Roger-Pol Droit, dans son livre Maîtres à penser (2011), claire introduction à vingt philosophes importants, indique que plusieurs ouvrages ont permis de découvrir des dates et citations (dont il reproduit certaines pp. 103 à 105) montrant  – contrairement à ce qu’on a longtemps dit – que Heidegger était clairement antisémite dès 1916-1917 et jusqu’à 1960, souhaitait « un Führer », et a voté pour le parti nazi en 1932. Sa « disgrâce » de l’université n’est qu’un conflit interne entre idéologues nazis. Ses oeuvres sont rééditées en 1943 alors que la pénurie de papier est à son comble: l’imprimeur reçoit une livraison spéciale de papier pour cette réédition. Etc.

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« Voir mon péché »?

Il y a des approches spirituelles dans lesquelles on demande à Dieu de nous montrer notre péché. Et il y a la réaction de la petite Thérèse, qui après avoir demandé à Dieu de lui montrer l’état de son âme, est tellement effrayée qu’elle demande à ne plus le voir!

Cette demande, « Montre-moi mon péché », avait tendance à me mettre mal à l’aise. J’ai en effet tellement conscience d’être pécheur – le péché consistant pour moi en l’absence d’amour – que je ne voyais pas la place pour une demande spécifique de ce type, qui me semblait bloquante, négative, et volontariste par rapport à mon souci d’être plutôt tourné vers l’accueil de l’amour et le développement de ce qui est positif.

Mais au fond il s’agit, par cette approche, d’atteindre une meilleure connaissance de soi-même: de franchir des étapes dans l’itinéraire spirituel. Des étapes il y en a sans cesse: évolution dans notre façon de prier, attitude meilleure dans les relations avec les autres, etc. L’approche directe par le péché peut parfois être utile.

Par cette approche on peut découvrir par exemple, même s’il s’agit d’aspects de la personnalité qui semblent intervenir peu, que l’on a en soi tel réflexe, tel sentiment, telle conviction, qui constitue une sorte de structure permanente inconsciente pouvant faire souffrir les autres à l’occasion, et  bloquant certaines dimensions de notre développement spirituel.

Ce sont des « cadres cachés » de notre attitude quotidienne. En prenant conscience de tel ou tel de ces « cadres », on change d’un seul coup la perception que l’on a de soi-même. On perçoit certains réflexes intérieurs, certaines rigidités (« Assouplis ce qui est raide! »); ou encore des certitudes fausses, des égoïsmes inconscients.
On s’aperçoit que des choix sont possibles là où on croyait la voie déjà fixée.

Oui, Seigneur, montre moi mon péché!

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Dieu… père et mère!

Il m’arrive souvent de comparer Dieu à une maman, qui suit attentivement la vie de ses enfants au milieu de difficultés dont la raison d’être nous échappe (voir: Jésus ne nous a pas dit d’où vient le mal).

Ce midi, une situation banale m’a fait me rendre compte qu’il est idiot de dire toujours que Dieu est « Notre père » et jamais qu’il est « Notre mère »!
Cette situation, c’est le moment où avant de faire une lecture à la messe, je m’incline un peu gauchement devant l’autel. Il m’est venu l’idée que, dans la vie ordinaire, je ne fais jamais ou presque d’inclinaison du buste devant un homme, alors qu’il m’arrive, avec le sourire et une sorte de complicité, de m’incliner devant une femme: de cela, j’ai l’habitude et je le fais avec aisance!

Dieu n’est ni homme ni femme! Il est bon de pouvoir dire qu’il est père, mais pourquoi ne dirait-on pas, chaque fois que possible, qu’il est mère? Il y a d’ailleurs me semble-t-il des mouvements dans l’Eglise, notamment aux USA, qui demandent une sorte de neutralité de la façon de s’adresser à Dieu.

Si l’on cherche à élargir notre façon de parler de Dieu et à Dieu, pourquoi alors ne pas modifier la première phrase du « Notre Père »? On débuterait par exemple en disant:

« Toi qui es notre père et notre mère,
Que ton nom soit sanctifié…

(ou toute autre formule plus claire)
etc..

Cela ne prendrait rien à Marie, qui n’est pas Dieu.

Et au lieu de dire « Au nom du Père et du Fils… » on pourrait dire (en remplaçant le « au nom » par une formule plus compréhensible):

« Nous sommes réunis dans l’amour de Dieu qui est père et mère, Fils, et Saint-Esprit. »

Un signe de croix peut très bien être tracé sur ces paroles.

Voir aussi une autre modification du Notre Père que j’ai proposée récemment.

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Humilité

Une brève réflexion sur l’humilité.

J’ai déjà écrit, notamment dans mon livre, que l’humilité est la plus grande des vertus.

Elle ne consiste pas à ne pas faire de péchés, à ne pas être pécheur.
Mais il me semble qu’elle comprend notamment l’attitude suivante: être vraiment prêt à entendre ce que l’autre pense de vous.

Je ne sais s’il arrive que ce soit pratiqué dans le cadre d’échanges fraternels de « réconciliation » tels qu’ils existent par exemple au Chemin Neuf.

Quelqu’un de vraiment modeste, c’est quelqu’un qui est capable d’aller trouver un frère chrétien pour lui demander ce qu’il pense de vous. De souhaiter que l’autre vous dise les péchés ou défauts qu’il lui semble que vous avez. Cela suppose, pour que ce soit possible, que le frère sente par votre attitude que vous souhaitez sincèrement savoir la vérité, et que vous êtes prêt à l’accueillir – sans en vouloir à l’autre !

Que de progrès spirituels – pour les deux frères – peuvent résulter de tels échanges!

 

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Auteurs et livres

Je débute ici une catégorie de billets où je mentionnerai des auteurs ou livres qui m’ont paru potentiellement intéressants, et que j’ai découverts à des occasions diverses.
Je n’ai souvent encore rien lu d’eux.

Les nouveautés sont en premier:

– Une pièce de théâtre sur la relation entre Hannah Arendt et Heidegger: http://www.holybuzz.com/

Mark Kingwell: « Unruly Voices » et autres livres. La démocratie et la justice comme dialogue entre tous

Vincent Descombes: « Le raisonnement de l’ours » etc. Un philosophe rigoureux, un peu difficile.

Charles Taylor: « L’âge séculier » livre très épais et assez répétitif, difficile à lire en anglais comme en français, et avec un sommaire… extrêmement sommaire par rapport au nombre de parties, chapitres et sous-chapitres de cette énorme somme. L’idée générale semble être (mais j’ai probablement mal compris, n’ayant lu que des groupes de pages par ci par là) que la sécularisation n’est pas due à l’avancement de la science prouvant que Dieu n’existe pas, mais à une nouvelle attitude de liberté individuelle; il en est résulté des préjugés devenus la base commune de la pensée des élites, mais, dans la grande diversité désormais possible, les religions ont encore toute leur place.

– « Holy crocodile » (en): montrer aux tout petits, à travers des histoires d’animaux, ce que c’est qu’aimer et se soucier de l’autre; inspiré de traditions diverses (« légende dorée » etc.)
http://www.romereports.com/palio/holy-crocodile-showing-kids-what-a-saintly-life-is-all-about-english-10298.html

 

Articles plus anciens analogues:

– Sur le blog « Bibliques » j’ai mentionné quelques auteurs, dont Frank Viola et John Polkinghorne, ainsi qu’un site de textes développant sous forme de saynètes des récits de la Bible.

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Prier…

« Comment prier? » Chacun a sans doute son approche, ses approches; qui varient au long des années.

Un « tweet » de Nicky Gumbel, ce matin, répond à sa façon:
« Trois principes pour la prière: 1.Qu’elle reste honnête  2.Qu’elle reste simple  3.Qu’elle reste tournée vers le haut »

Voici en ce qui me concerne quelques aspects de « là où j’en suis »:

A midi, la messe: c’est le sommet de la prière, la demi-heure (ou davantage) essentielle de « coeur à coeur » avec Dieu, soutenu par les chants si beaux de la Communauté du Chemin Neuf, et l’homélie toujours nourrissante. Quand je vais communier, je me sens faible et pécheur (je l’écrivais déjà il y a bien longtemps); en en revenant de la communion je demande au Seigneur de « porter mon coeur »; de me tenir par la main, par le coeur en somme.
Mais il y a déjà, avant, l’arrivée dans l’église: c’est le silence, si propice pour se préparer. Quand nous arrivons suffisamment tôt, et par exemple si nous nous installons dans les stalles qui sont au fond, il est bon de fermer les yeux, et de prendre conscience des bruits qui ont tendance à attirer l’attention (tiens, voilà quelqu’un qui entre: est-ce que je le connais?): résister à l’envie d’ouvrir les yeux. Partir « en Dieu ».

Sinon, au long de la journée, il y a les moments où je prie brièvement, confiant au Seigneur telle ou telle rencontre qui va avoir lieu, etc.
Et puis il y a les moments où j’essaie d’entrer dans la prière.

Dans cette prière, peu à peu se sont développées différentes façons dont mon corps est « en contact » avec Dieu.
– Il y a eu, depuis assez longtemps, la tête, c’est à dire l’acceptation de l’idée que Dieu puisse me parler « en pensée ». Cela rejoint ce que j’écris dans le blog « Charismatiques« .
– Il y a le coeur: je l’ai dit ci-dessus à propos de la communion. Coeur qui se donne au Christ, qui bat avec lui et pour lui.
– Il y a – basé sur ce que l’on appelle semble-t-il un « chakra » quelque part au fondement du tronc – cette façon de percevoir son corps, son tronc globalement: de trouver une « assise » en Dieu, en se laissant aller, centré sur le bas du tronc.
– Et il y a depuis récemment, basé sur une généralisation de ce que j’appelle ailleurs « le rire de Clotilde« , une chaleur créée volontairement à hauteur de l’estomac, qui me place dans un état de bienveillance, de tranquillité intérieure; c’est un bref mouvement intérieur qui me fait me reposer sur Dieu.

Les gestes, petits ou grands, sont importants: gestes des mains (« je te confie.. »); gestes des bras (Alleluia!); position à genoux. Ne faisons-nous pas des gestes en direction de ceux que nous aimons?

Certains penseront: Hou-là là, je n’en suis pas là! Il me semble au contraire que ce que je dis ici est à la portée de chacun. Car il ne s’agit pas de longues prières; juste de petites habitudes, de petits « trucs » que l’on peut développer, qui que l’on soit et où que l’on soit: de partir de notre corps tel qu’il est !

… Et du coup, un peu plus tard dans la même journée, je rajoute un paragraphe sur le lien… entre sommeil et prière! Etant retraité, je peux somnoler sur mon siège  – ou faire une vraie sieste de 25 minutes si je le veux (pas plus longue, sinon on se traîne toute l’après-midi ensuite – j’utilise un réveil!).
Certains moines le disent: s’endormir dans la prière n’a rien de choquant; cela peut vouloir dire que l’on est assez détendu, confiant; et/ou que l’on soigne son corps en le laissant se reposer. Se reposer tout court, et se reposer en Dieu.

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La mort n’est qu’une étape

Je l’ai  déjà écrit ailleurs: je pense que « Après la mort, les travaux continuent« . Par exemple je n’imagine pas que mon père, qui est décédé, soit encore « actuellement » identique à ce qu’il était dans les dernières années de sa vie: il aura continué à progresser spirituellement (ceci naturellement en supposant que la notion de temps existe dans l’au-delà comme pour nous).
Je me représente donc la mort comme une étape, une simple étape.

Au cours de mes études j’ai connu une situation qui me sert parfois de comparaison: après le bac j’ai continué pendant deux années au Lycée, dans une classe préparatoire aux concours d’entrée dans les Grandes Écoles. Je ne savais pas si je réussirais du premier coup les concours d’entrée, ou si je devrais rester une troisième année au Lycée. Et surtout, je n’avais pas la moindre idée de ce que serait la vie « au-delà » du concours: dans l’univers d’une école d’ingénieur.

C’est ainsi aussi que je vois ma vie actuelle. Je ne sais pas combien d’années je vivrai encore sur terre, et au fond cela n’a pas d’importance. Je fais ce que je peux; j’entre peu à peu dans la vie de l’Esprit. Et cela continuera après la mort: elle est juste une étape à franchir, et il s’agira ensuite de poursuivre la montée dans l’Esprit.

Je vis donc en considérant que j’ai devant moi non pas 10 ou 20 ans, mais plutôt 200 ou 300  (ou 3000…). Ce n’est pas pour moi une façon de dire « on a le temps! », mais une simple réalité, le cadre dans lequel je pense.
Et je veux passer chaque heure avec le Seigneur, dans l’amour.

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